Cimetières vivants, étude de la biodiversité des cimetières franciliens (2023)

Le présent mémoire de stage de Pauline Rideau exploite les données de l’étude « Cimetières vivants », collectées entre 2020 et 2022, pour répondre aux problématiques suivantes : La biodiversité des cimetières est-elle semblable à celles des autres milieux ? Quels sont les paramètres environnementaux ayant un effet sur la biodiversité des cimetières ?

L’expansion et la densification urbaine a un impact non négligeable sur la biodiversité. En effet, la ville reste un milieu hostile en raison de la multitude de stress engendrée. Afin de mieux prendre en compte la biodiversité urbaine, une solution est de valoriser les espaces verts. Parmi eux, les cimetières présentent un fort potentiel d’accueil grâce à leur quiétude et leur végétalisation.
L’ARB îdF a lancé en 2020 l’étude « Cimetières Vivants », sur 45 cimetières, pour une durée de 4 ans. Les objectifs sont de comparer les cimetières entre eux et avec les autres milieux et d’évaluer l’impact de différents facteurs sur la faune et la flore des cimetières. Pour cela, l’étude s’appuie sur des protocoles de sciences participatives pour 5 taxons : la flore, les insectes pollinisateurs, les oiseaux, les petits mammifères terrestres et les chauves-souris.
Les résultats obtenus démontrent qu’il existe des différences significatives de biodiversité entre les cimetières et les autres milieux. La flore retrouvée est plus riche, rare et originale et l’indice de rareté pour les chiroptères est plus important dans les cimetières. De plus, en milieu artificialisé, l’originalité en oiseaux est plus élevée dans les cimetières. Cette tendance s’inverse en milieu agricole. Les variables urbanisation, végétalisation et hauteur de végétation sont celles ressortant le plus régulièrement comme ayant un impact sur les indices de biodiversité.