Plus de 900 000 données reversées dans l’Inventaire National du Patrimoine Naturel

17 décembre 2018Mustapha Taqarort (ARB)

L’Observatoire régional de la biodiversité d’Île-de-France de l’ARB îdF alimente l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN), base de données nationale de référence des richesses écologiques, faunistiques et floristiques. Plus de 900 0000 données concernant la faune et la flore francilienne, acquises par les naturalistes franciliens durant ces 4 dernières années et stockées dans Cettia îdF, viennent d’y être reversées par l'Unité mixte de service Patrimoine Naturel (MNHN/AFB/CNRS). Parmi celles-ci, on distingue 799 566 données faune, correspondant à 7 356 taxons, auxquelles s'ajoutent 100 638 données flore transmises par le Conservatoire botanique national du Bassin Parisien (CBNBP).

Cettia îdF est l'outil porté et lancé par l'ARB îdF en 2014, permettant aux naturalistes d’Île-de-France de renseigner leurs données. L’un de ses objectifs est d’améliorer nos connaissances du patrimoine naturel régional et de disposer d’une mise à jour en continu des informations relatives à la répartition des espèces. En quatre années, Cettia îdF a contribué à hauteur de 2% de l’ensemble des données centralisées (41,8 millions de données en tout) sur l’ensemble de la France par l’INPN, outre-mer incluses. Ce qui est plus que conséquent étant donné que l’Île-de-France est l’une des plus petites régions par sa superficie (12 000 km2 et 2,2% du territoire métropolitain). Sont remontées également dans l’INPN 439 fiches de métadonnées valorisant les observateurs et les structures collaborant à Cettia îdF.

Plusieurs autres régions se sont dotées d’outils de saisie des données naturalistes similaires à Cettia et adaptés à leurs besoins. L’ensemble des connaissances présentes au sein de ces différentes bases doivent être accessibles au plus grand nombre, y compris via une entrée nationale, l’INPN, et internationale, le GBIF, afin notamment d’alimenter les différents indicateurs de biodiversité.

C’est le rôle du Système d’information sur la nature et les paysages (SINP) d’organiser les flux de données entre le niveau régional et national. Le SINP est un dispositif partenarial entre le Ministère en charge de l’Écologie, l’Agence française pour la biodiversité (AFB), les organismes en charges des observatoires régionaux de la biodiversité, les établissements publics, les associations, les collectivités locales intervenant dans la production, la validation, la gestion, le traitement, la valorisation et la diffusion des données naturalistes et des informations concernant les paysages. Il vise à organiser les échanges de données en lien avec la nature et les paysages entre les différentes échelles territoriales, notamment pour  mettre à disposition des citoyens une information suffisante pour permettre le débat public, faciliter la prise de décision dans un cadre démocratique.

En Île-de-France, deux organismes sont garants de la remontée des données au niveau national et de leur échange au niveau régional : l’ARB îdF pour les données faune et le CBNBP pour les données flore et fonge.

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